"On essayait de créer des mesures de confiance avec la Russie, se souvient Alain Richard, ministre de la Défense français de 1997 à 2002. Dans les faits : Le système de défense antimissile de l'OTAN est purement défensif et n'est pas dirigé contre la Russie. Lors de sommets historiques tenus dans les années qui ont suivi la chute du mur de Berlin, la Russie a joué le rôle qui lui revenait dans l'édification d'une architecture de sécurité nouvelle et inclusive pour l'Europe, avec notamment la charte de Paris, la création de l'OSCE, la création du Conseil de partenariat euro-atlantique et l'Acte fondateur OTAN-Russie. L'ancien secrétaire général délégué de l'OTAN, M. Alexander Vershbow, l'avait déjà expliqué : que ce soit en termes de géographie ou de physique, il est impossible pour le système OTAN de détruire des missiles intercontinentaux russes depuis les sites de l'OTAN en Roumanie ou en Pologne. Par ailleurs, l'OTAN et la Russie gardent ouvertes les lignes de communication militaires, le but étant de promouvoir la prévisibilité et la transparence dans nos activités militaires. Toutefois, les forces afghanes sont désormais prêtes à assumer l'entière responsabilité de la sécurité dans tout le pays, comme convenu avec les autorités afghanes. Chaque pays souverain a le droit de choisir les arrangements de sécurité qu'il souhaite pour lui-même. Le vice-premier ministre Dimitri Rogozine, émissaire de la Russie pour les questions de défense antimissile, a déclaré le 26 janvier 2015 que ni le système actuel de défense antimissile ni le système prévu ne pourraient nuire au potentiel de la Russie en matière de défense antimissile, ni même semer le doute à ce sujet. Dans les faits : les manifestations qui ont débuté à Kiev en novembre 2013 s'expliquent par le souhait des Ukrainiens de voir leur pays resserrer ses liens avec l'UE, et par le mécontentement qu'a suscité la décision prise par le président d'alors, M. Ianoukovitch, de cesser d'avancer sur cette voie, en raison de la pression exercée par la Russie. Pas un seul pays d'Europe orientale n'a soulevé la question, pas même après que le Pacte de Varsovie eut cessé d'exister, en 1991. Le Conseil OTAN-Russie s'est réuni à sept reprises depuis avril 2016. Ces activités et ce discours ne contribuent pas à la transparence ni à la prévisibilité, en particulier dans le contexte d'un environnement de sécurité qui a changé suite aux actions agressives de la Russie en Ukraine. Tout au long de l'année, nous notifions nos exercices à la Russie. Sur le sol français, les Russes s'intéressent également de près à l'un des lieux les plus stratégiques du pouvoir européen : le Conseil de l’Europe, à Strasbourg, où siège la Russie (contrairement au Parlement européen, où siègent les députés élus de l'Union européenne). Comme le ministère allemand de la défense l'a déclaré au comité parlementaire de la défense la semaine dernière, l'armée américaine transférera une division à part entière vers la région de la Pologne et de la Baltique entre avril et mai de l'année prochaine. Nous apprécierions davantage d'exposés et plus de transparence, en particulier dans la perspective des prochains exercices militaires. >> VIDEO. Ses membres ne se sont mis d'accord sur sa dissolution qu'en 1991. «L’élément central» de la mobilisation des forces armées américaines sera l’Allemagne et son armée, la Bundeswehr. Tous les États membres de l'OSCE, y compris la Russie, se sont engagés à respecter ces principes. L'ampleur et l'envergure géographique de cet exercice étaient bien supérieures à ce que la Russie avait initialement annoncé, notamment au sein du Conseil OTAN-Russie (COR). Cette idée n'a jamais été proposée, suggérée ou débattue au sein de l'OTAN. Le 21 août 2020, un lieutenant-colonel français en poste dans une base de l’Otan près de Naples a été mis en examen pour intelligence avec une puissance étrangère, collecte et livraison de renseignements. Ils le font parce que nous n'avons pas su répondre à leurs demandes.". Notre volonté était de bâtir de bonnes relations avec la Russie. Après la fin de la Guerre froide, un vent nouveau a soufflé sur l'OTAN, avec l'arrivée de nouveaux membres et l'instauration de nouvelles pratiques de travail – des changements clairement exprimés par l'adoption de nouveaux concepts stratégiques, en 1999 puis en 2010. Malgré la multiplication des conflits transatlantiques, le gouvernement allemand ouvre la voie dans la guerre contre la Russie. Ainsi, l’Allemagne «respecterait les aspirations politiques énoncées dans le Livre blanc de 2016 d'assumer sa responsabilité de direction». Son rôle a été défini avec l'accord de la communauté internationale. Par exemple, on serait ravi de recruter un officier Russe en poste en Syrie…", Une taupe française à l'Otan ? Dans les faits : au cours de ces 26 dernières années, l'OTAN n'a cessé de tendre la main à la Russie, publiquement et en toute transparence. La «nouvelle doctrine politique de la Bundeswehr», publiée en août 2018, déclare ouvertement que l'armée allemande, malgré ses crimes de deux guerres mondiales, doit à nouveau se préparer à de «très grandes opérations de grande intensité». Allégation : la présence avancée rehaussée de l'OTAN viole l'Acte fondateur OTAN-Russie. Dans la revue InfoBrief Heer publiée par le Förderkreis Deutsches Heer (FKH), un groupe de réflexion défendant les intérêts de l'armée allemande, il est écrit que «l'implication de la JSEC [ ...] dans l'exercice américain Defender» sert à la «préparation» du commandement en vue d'une «opération opérationnelle complète». Le projet STANDEX était un projet relevant du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS) de l'OTAN. La posture nucléaire de l'OTAN est en totale conformité avec ce texte. De fait, l'article 13 du Traité de Washington accorde explicitement aux Alliés le droit de quitter l'Alliance. Ainsi, l'augmentation du nombre de membres de l'OTAN va forcément de pair avec l'augmentation du nombre de pays souscrivant à l'affirmation selon laquelle « l'Alliance ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Russie ». (Acte fondateur ici, déclaration de Rome portant création du COR ici, et déclaration du sommet OTAN-Russie de Lisbonne ici). L'OTAN a tenté à de nombreuses reprises de coopérer avec la Russie sur la défense antimissile. Au total, 37.000 soldats participeront, dont 20.000 environ seront amenés des États-Unis avec des chars et du matériel militaire. Allégation : l'OTAN possède des bases dans le monde entier. Après la campagne aérienne, une opération de maintien de la paix (KFOR), à laquelle s'était initialement associée la Russie, a été lancée sous la conduite de l'OTAN en vertu d'un mandat de l'ONU (résolution 1244 du Conseil de sécurité), dans le but de garantir un environnement sûr et sécurisé au Kosovo. Le système assure une défense contre les missiles balistiques provenant de l'extérieur de la région euro-atlantique. À plusieurs reprises, le Conseil de sécurité de l'ONU a jugé que le nettoyage ethnique au Kosovo et l'accroissement du nombre de réfugiés chassés de leurs foyers constituaient une menace pour la paix et la sécurité internationales. Un agent employé au ministère des Affaires étrangères aurait livré au KGB les clés de cryptage nécessaires à la lecture des dépêches diplomatiques entre Paris et ses ambassades à Moscou et à Washington. En choisissant d'adopter les normes et les principes de l'OTAN, les pays candidats ont doté leurs démocraties du plus solide des ancrages. Dans les faits : au sommet du pays de Galles, en septembre 2014, les Alliés ont réaffirmé leur plein soutien au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). En annexant illégalement et illégitimement la Crimée, qui fait partie du territoire d'un État souverain, elle a trahi cet engagement. ", Pour Alain Chouet, ancien directeur du renseignement à la DGSE, "Vladimir Poutine veut apparaître comme l'ami sur lequel on peut compter, qui ne trahit jamais, contrairement aux Français et aux Américains. Pour les Russes, l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan, aussi appelée Alliance atlantique, qui regroupe la plupart des pays d’Europe, ainsi que la Turquie, les Etats-Unis et le Canada) est désormais perçue comme "une machine de guerre" au service des Américains. (NICOLAS DEWIT / RADIO FRANCE). Les frontières terrestres de la Russie s'étendent sur un peu plus de 20 000 kilomètres. L'Alliance a mis en place des organes de coopération tout à fait uniques – le Conseil conjoint permanent OTAN-Russie, puis le Conseil OTAN-Russie – pour donner une forme concrète à sa relation avec ce pays. Le mois dernier, 50 navires de l'OTAN et 3000 marines de 18 pays sous le commandement de la Bundeswehr ont pris part aux manœuvres sur la côte nord de la mer Baltique occidentale. En plus des manœuvres du Défenseur 2020 l'année prochaine, l'exercice de l'OTAN «Steadfast Defender» et l'exercice de déploiement multinational «Joint Derby 2020» serviront également à préparer ces objectifs belliqueux. Au cœur des exercices se trouvent la disponibilité constante de toutes les unités, en particulier des forces spéciales, des «équipes d'intervention rapide» et de la force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF). Ils ont visité plusieurs sites militaires, y compris des sites utilisés par des groupements tactiques multinationaux de l'OTAN. Ces dernières années, plusieurs évènements ont encore aggravé les choses : la guerre civile en Ukraine et l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l’avion de la Malaysia Airlines abattu par un missile russe en mai 2018... La Russie est peu à peu écartée d’assemblées parlementaires comme celle de l’Otan, ou du G8, le club des dirigeants des pays les plus riches, devenu le G7, sans la Russie. Allégation : l'OTAN a tenté d'« attirer » l'Ukraine dans l'Alliance. Par ailleurs, au moment de cette prétendue promesse, le Pacte de Varsovie existait toujours. Qui est le militaire français soupçonné d’espionnage avec la Russie. Ses capacités sont trop limitées, le nombre d'installations prévues est insuffisant, et les sites sont trop au sud ou trop près de la Russie. Les gigantesques manœuvres de l'OTAN en Europe montrent à quel point les préparatifs de guerre de la classe dirigeante sont déjà avancés. Le Conseil OTAN-Russie. Nous travaillons aussi en étroite coopération avec les gouvernements nationaux et avec le secteur privé afin que les infrastructures sur le territoire de l'Alliance restent en parfait état. Le Conseil de l’Europe est une assemblée placée sous immunité diplomatique qui regroupe 47 pays. Elles ont été pleinement prises en considération lors de la négociation du Traité. Ces projets ont porté leurs fruits au fil du temps, mais leur suspension n'a pas compromis la sécurité de l'Alliance ni notre capacité à relever les défis tels que le terrorisme. Plus de 4 500 militaires européens et nord-américains travaillent en étroite collaboration avec les forces de défense des pays concernés. Des bombardiers russes à capacité nucléaire effectuent des vols à proximité des frontières de l'Alliance. Parmi les cas célèbres, on peut citer l’ambassadeur de France à Moscou dans les années soixante qui aurait fait l’objet d’une tentative de recrutement, ou bien l’ancien ministre de la Défense (de 1981 à 1985) Charles Hernu, catalogué parmi les contacts privilégiés des Russes. Ils ne s'arrêteront pas là. L'OTAN dispose de bureaux de liaison civils dans certains pays partenaires, comme la Géorgie, l'Ukraine et la Russie. Notre objectif est de prévenir les conflits, de protéger les pays de l'Alliance et de préserver la paix. Il n'existe aucun document indiquant qu'une telle décision aurait été prise par l'OTAN. Berlin voit dans l'exercice une occasion de garantir la capacité opérationnelle du commandement de soutien interarmées (JSEC) allemand à Ulm, se rapprochant ainsi de sa prétention d'être la première puissance militaire d'Europe. L'accord prévoyait également le renforcement des troupes américaines en Pologne à près de 6000 soldats et le déploiement d'un escadron de drones «Reaper» MQ-9. Illustration des officiers de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. L'OTAN a fait le premier pas, proposant un dialogue plutôt qu'une confrontation, au sommet qu'elle a tenu à Londres en juillet 1990 (déclaration ici). Les responsables militaires américains, qui dans leurs publications ont allègrement comparé les manœuvres à l’invasion du jour J de l’Europe, la considèrent comme une étape pratique importante dans le renforcement de leur coopération militaire et stratégique avec la Pologne.