Publié le 23/07/2013 • modifié le 07/03/2018 • Durée de lecture : 7 minutes. Face à cette diplomatie qui néglige leurs intérêts, les Ottomans pratiquent la politique du fait accompli : ils occupent le chemin de fer de Bakou à Batoumi et lèvent une armée islamique du Caucase tout en réclamant toujours davantage de territoires, en contravention avec les accords de paix avec la Russie[10]. Hitler demande à la Turquie la permission de passer par le territoire turc afin de fournir une aide militaire à l'Irak.  Selim Deringil, Turkish Foreign Policy during the Second World War, Cambridge, 1989. Cependant, ces plans grandioses échouent face à la faiblesse des moyens qui leur sont alloués[45]. La Première Guerre mondiale [a], aussi appelée la Grande Guerre, est un conflit militaire impliquant dans un premier temps les puissances européennes et s'étendant ensuite à plusieurs continents, qui s'est déroulé de 1914 à 1918 [1], [b].. İsmet İnönü répond favorablement à Adolf Hitler, et les Britanniques observent les développements avec une grande anxiété. La Perse maintient dès le déclenchement du conflit une stricte neutralité[63], ce qui l'oblige à louvoyer entre les puissances centrales d'une part, et les Alliés de l'autre. Pendant ce conflit, l'Empire ottoman a mobilisé au total 2,6 millions d'hommes. Lors de la montée des tensions, pendant les années 1930, la Turquie a cherché avant tout à se garder d’un aventurisme qui aurait risqué de mettre en péril ses intérêts : proche de l’Allemagne, craignant l’Italie, elle a tenté de ménager les deux parties aussi longtemps de possible. Ainsi, le traité d'alliance du 2 août 1914 prévoit que le Sultan ottoman, de par son statut de Calife, proclame la guerre sainte contre les Alliés[23]. Il prévoit aussi des zones d'influence au profit des Alliés, mais aussi des minorités kurdes et arméniennes. Selon la ligne éditoriale du site : « Comment l’histoire explique l’actualité », les évènements actuels du Moyen-Orient sont ainsi replacés et analysés dans leur contexte historique. Le sultan ottoman, portant également le titre de Calife, écarté de la prise de décision[37], doit approuver des proclamations appelant à la guerre sainte contre les Alliés. Il souligne en outre « qu'il ordonne à ses troupes en Bulgarie de rester loin de la frontière turque pour qu'on n'interprète pas mal leur présence ». nécessaire]. En Février 1945, la Conférence de Yalta a commencé ses travaux. Autre volet de cette complémentarité économique, les livraisons importantes de chrome par la Turquie à l’armée allemande. Les Allemands affirment en revanche que le torpillage du Refah est l'œuvre des Britanniques ou des Français libres. dans Analyses historiques, En outre, l'entrée en guerre de la Bulgarie change les perspectives ottomanes en Mer Noire. En 1942, il a été introduit l'impôt foncier qui ont été recueillis auprès des propriétaires et des entrepreneurs de revenu. Ce contrôle économique se double d'une série d'accords politiques et militaires à l'avantage de l'Allemagne[12]. Mais les projets panturcs, c'est-à-dire la réunion de toutes les populations turques dans un seul État (voir touranisme), caressés par Enver Pacha, entrent rapidement en opposition avec les projets caucasiens et asiatiques du Reich[2]. En Octobre 1943, des représentants des nations alliées se sont réunis lors d'une conférence à Moscou. En 1916, l'Allemagne envoie 180 000 tonnes de lignite et 130 000 tonnes de charbon. En juin 1918, l'expédition allemande dans le Caucase permet aux Allemands d'occuper la Géorgie et de s'assurer, jusqu'à la fin de la guerre, l'accès à l'oléoduc de Bakou à Batoumi. Pour se garantir d’un conflit qui se rapproche, ils signent avec l’Italie un traité de non-belligérance en juin 1940 ; pour l’ambassadeur d’Allemagne à Ankara, Franz von Papen, c’est de la part de la Turquie un signe visible de sympathie envers les puissances de l’Axe, en dépit des efforts franco-britanniques. Si le terme « afghan » a été sémantiquement compris comme ne faisant (...), Minorités non-kurdes en Turquie : une mosaïque ethnique (...), Si les 15 à 20 millions de Kurdes peuplant la Turquie constituent certainement le cas le plus médiatisé et étudié des minorités ethnolinguistiques (...), Le Haut-Karabagh : une ligne de feu pour l’Arménie et (...), Partition de l’île de Chypre : histoire d’une pierre (...), Le rivage des Syrtes de Julien Gracq : entre fiction (...), Entretien avec Bernard Besson à l’occasion de la parution (...). Certains historiens ont mis en avant le rôle de personnalités de premier plan, comme Ismet Inönü, président de la République turque, ou de Menemencioglu, puissant ministre des Affaires étrangères, dans la période autoritaire qui suit la présidence de Mustapha Kemal. Ainsi, ce nouvel allié doit recevoir des troupes, du matériel et des vivres des puissances centrales[7], mais il en est séparé par la Serbie, et par la Bulgarie, encore neutre à la fin de l'année 1914. Le 9 août 1918, les Allemands renouvellent leur demande de contrôle allemand sur les gisements pétroliers de Mésopotamie[13]. De même, alors que des portions du territoire persan font expressément partie des buts de guerre ottomans et allemands, l'accord de Constantinople, signé en 1915, partage la Perse occidentale en zones d'influence allemande et ottomane ; le gouvernement demeure dans la réserve jusqu'à la prise de Damas en septembre 1918[64]. Malgré le fait que son armée n'a pas été impliqué dans les combats, le pays a reçu une invitation à se joindre à l'ONU. De plus, ces populations se trouvent suspectées par les autorités de souhaiter s'émanciper des Turcs[49]. Comprenant l'avantage qu'il peut en tirer, le gouvernement allemand fait cadeau de ces deux navires aux Ottomans : les Goeben et Breslau deviennent les Yavuz Sultan Selim et Midilli, l'amiral Wilhelm Souchon, commandant l'escadre formée par les deux croiseurs est nommé commandant de la flotte de guerre ottomane, tandis qu'un autre marin allemand, l'amiral Guido von Usedom, prend la responsabilité des défenses côtières de Constantinople[21]. La Grande-Bretagne songe à entamer des démarches pour protéger les Balkans des influences italiennes et allemandes. La campagne du Caucase commence très mal pour les Ottomans. En effet, le comité Union et progrès contrôle dans un premier temps toute la vie politique de l'empire, tandis qu'il est rapidement évincé par l'organisation spéciale, bicéphale, placée sous la dépendance de Talaat Pacha et d'Enver Pacha[48]. Le 2e Guerre mondiale de place pour la neutralité . Turquie dans la Seconde Guerre mondiale a continué à rester neutre. La Turquie est le seul pays au Moyen-Orient, a participé à la guerre dans la péninsule coréenne. L’invasion d’une partie de la Syrie par la Turquie n’est pas qu’un exemple d’expansionnisme, mais bien une démonstration de la réalité du monde. La 6e armée ottomane encercle une petite armée indo-britannique qui doit capituler à l'issue du siège de Kut-el-Amara le 29 avril 1916[69]. En 1959, il a été transformé en l'Organisation du Traité central, dont le siège est situé à Ankara. La neutralité turque pendant la Seconde Guerre mondiale s’explique tout d’abord par le souvenir traumatisant de l’engagement de l’Empire ottoman dans la Première Guerre mondiale, qui se solda par la défaite et la dislocation de l’Empire, et par le degré d’impréparation militaire de l’armée turque. par Gabriel Romanche, Contact - Intimité - Termes et conditions, L'assurance incendie maintenant - de sorte que vous déterminer la valeur des biens assurés, Top 10 des Meilleures Maisons Café dans le États-Unis en 2015. Le plus grand Etat a été impliqué dans un conflit militaire dans le monde. Il se heurte à une forte défense ottomane commandée par Mustafa Kemal (futur Atatürk). Cet accès est non seulement miné, ce qui contrevient aux dispositions des accords de Paris de 1856[21], mais aussi défendu par une puissante artillerie côtière, d'une centaine de pièces lourdes auxquelles s'ajoutent des tubes lance-torpilles installés sur les rivages asiatiques et européens ; cette débauche de moyens permet aux stratèges allemands et turcs de déployer, pour servir ces pièces et assurer la défense de ce secteur stratégique, peu de troupes d'infanterie au début de l'année 1915[29]. par Emile Bouvier, Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, İsmet İnönü, président de la Turquie, poursuit une politique de neutralité et tente de tenir le pays à l'écart du conflit. Au début de l'année 1917, les Ottomans n'entretiennent en Palestine qu'une force de 18 000 soldats mal ravitaillés par des chemins de fer déficients et harcelés par les Bédouins; ainsi, durant l'automne 1917, les Britanniques conquièrent rapidement la Palestine : Gaza est prise le 7 novembre 1917, Jaffa le 16 et Jérusalem le 9 décembre[66]. Cette politique de neutralité a aussi été rendue possible par les moyens de pression dont disposait la Turquie, en raison de sa position stratégique en Méditerranée orientale. Les Ottomans sont handicapés par la difficulté des communications face à des adversaires qui, dès le début, détiennent la maîtrise des mers. Avant les signes Seconde Guerre mondiale Turquie ciblant France et l'Angleterre qui ont émergé depuis les années 1930, sont devenus une tendance constante. Il s’agit d’une déclaration par laquelle les deux Etats se déclarent prêts à collaborer et à s’accorder de l’aide, dans le cas d’un conflit en Méditerranée. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. En effet, l'Empire n'est pas prêt à participer immédiatement au conflit : ses troupes sont dispersées dans des provinces lointaines et sa capitale, Constantinople, n'est pas à l'abri d'un coup de main allié[17]. Pour ménager l’amitié soviétique, un protocole adjoint signale que ce pacte n’est pas conclu contre l’URSS. Des îlots ottomans de la mer Égée et du sud de l'Anatolie sont aussi conquis par les Alliés, localement appuyés par les populations chrétiennes ou arméniennes des régions concernées[65]. Les clauses de neutralité garantissent, en droit international, l’inviolabilité territoriale de l’Etat neutre, des droits de commerce et assurent qu’aucun soutien militaire (livraison d’armement, autorisation de l’usage du territoire) n’est accordé par l’Etat neutre à l’un des belligérants. Durant les années 1960, la Turquie reste frappée, de façon croissante, par une violence et une instabilité rampantes. Le 28, les Britanniques, en violation des accords conclus, avaient saisi deux navires en construction dans leurs arsenaux et destinés à la marine ottomane : cette décision mécontente gravement les Ottomans[20]. En même temps, les Empires centraux se heurtent aux revendications des nouveaux états issus de l'Empire russe : La principauté est alors occupée par des troupes serbes, monténégrines, grecques et italiennes, tandis que les puissances centrales encouragent un fort climat d'insécurité dans le pays. L'attaque se révèle être un échec[36], notamment en raison du positionnement de navires de guerre alliés dans le canal[38]. Dès la fin de 1914, les unités débarquées dans la région de Koweït commencent à mener des offensives en direction de Bagdad[38]. Au total, les deux camps, Ottomans et Alliés, ont perdu 1 400 000 hommes[78]. 3 0 obj Le débarquement de renforts français (Corps Expéditionnaire d'Orient) sur la rive asiatique et australo-néo-zélandais (ANZAC) sur la rive européenne ne permet pas d'emporter la décision et les forces de l'Entente doivent rembarquer en août 1915.[réf. Les musulmans qui s'opposent à la domination coloniale s'aperçoivent assez vite que les ambitions impérialistes des Allemands ne sont pas différentes de celles des autres Européens et que ni l'Allemagne, ni l'Empire ottoman ne peuvent leur fournir une aide suffisante en argent et en matériel[I 1].