Or dans la Théogonie, Hésiode a deux qualifications principales pour le ciel, asteroweis, « étoilé » (ce qui rend déjà douteux son association avec la pluie) et, en nombre égal de fois, eurus (ewr-us < wer-us), que l'on traduit par « large », mais qui peut tout aussi bien signifier « protecteur » (voir ci-dessus euru-laos < weru-lawos « qui protège la troupe », racine verbale *wer-). Puis, elle conçut un dessein mauvais et artificieux. Quelques autres livres pour approfondir ce sujet. Individuelles ou semi collectives, les cours de Yoga seront partagées en petit comité. Aussitôt lui tiennent compagnie Éros (« Désir qui pousse tous les vivants à s'unir ») et Iméros (Attirance) car telle est la compétence et l'attribution d'Aphrodite, parmi les hommes et parmi les dieux : « les confidences des jeunes filles en âge d'avoir des enfants, les sourires, les séductions, le comble du plaisir parmi les délices des embrassements » (Théogonie, 205-206). [4] Le fleuve Bolinée est à une médiocre distance des ruines d'Argyre, et sur sa rive était autrefois la ville de Boline. Sur ce sens, voir l'entrée wer-u- du Dictionnaire Étymologique de l'indo-européen[5]. En réalité, l'étymologie ici proposée s'appuie sur une hypothèse d'un linguiste allemand, spécialiste du sanskrit et du grec, Jacob Wackernagel (de), qui, dans une note à son ouvrage[4], a suggéré une dérivation de *wors- en supputant l'existence de *orranos dans la poésie de Sappho. les cyclopes dans le Tartare avec les géants aux cent bras, et, prenant pour Les Titans, à l'exception d'Océan, s'étant donc soulevés contre leur père, Cronos lui coupa les parties génitales et les jeta dans la mer. Gaïa (la Terre), engendre seule — en vérité « fait devenir »[6] — un être égal à elle-même et capable de la couvrir tout entière, Ouranos, le Ciel Étoilé. D'après la Théogonie d'Hésiode, Ouranos était le fils de Gaïa (la terre-Mère) qui s'unit à lui pour engendrer les Titans, L'étymologie la plus probable fait remonter le nom à une forme proto-grecque *worsanós (Ϝορσ-ανός)[1] élargie de *ṷorsó- (également trouvée dans le grec ouréō « uriner », sanskrit varṣá « pluie », hittite ṷarša- « brouillard, brume »)[2]. Mais haïssant ses enfants, il les rejeta Les Méliades ou Mélies, les nymphes des frênes, sont aussi nées des gouttes de sang d'Ouranos. Et puis, unie à Ouranos: elle enfante Océan aux tourbillons profonds, et Coéos, et Crios, et Hypérion, et Japet, et Théia, et Rhéa, et Thémis, et Mnémosyne, et Phoebé couronnée d'or, et l'aimable Téthys. Son champ est toujours fertile, ses prés sont pleins de bétail et sa demeure est pleine de richesses. Encyclopédie de la mythologie d'Arthur COTTERELL; (plusieurs éditions) Oxford 2000, Encyclopedia of Ancient Deities de de Charles RUSSELL COULTER et Patricia Turner. Gaïa (la Terre), engendre seule — en vérité « fait devenir » [6] — un être égal à elle-même et capable de la couvrir tout entière, Ouranos, le Ciel Étoilé. Cronos déjoue le complot, épouse Rhéa, fait des quatre autres émissaires, toutes ravissantes, ses concubines et finit par tuer Ouranos à l'issue d'un combat, trente-deux ans exactement après lui avoir dérobé son sceptre. On dit qu'une jeune fille de ce nom voyant Apollon amoureux d'elle se jeta dans la mer pour éviter ses poursuites, et que le Dieu touché de son malheur la rappella à la vie et la rendit immortelle. Et ils étaient nommés Cyclopes, parce que, sur milieu du front, s'ouvrait un œil unique et circulaire. Ils surprirent Ouranos dans son sommeil, et ce Dans la mythologie grecque, Ouranos (en grec ancien Οὐρανός / Ouranós, « celui qui fait pleuvoir » est une divinité primordiale personnifiant le Ciel et l'Esprit démiurgique. Et, d'abord, Gaia enfanta son égal en grandeur, l'Ouranos étoilé, afin qu'il la couvrit tout entière et qu'il fût une demeure sûre pour les Dieux heureux. La dernière modification de cette page a été faite le 23 octobre 2020 à 20:01. Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes. Ils le chassèrent ensuite du trône, qu'ils donnèrent à Cronos, et rappelèrent leurs frères qui étaient dans le Tartare. Gaïa enfanta Ouranos, le ciel étoilé, égal à elle-même, capable de l'envelopper tout entière. Ouranos prenait un grand plaisir à agir comme un lâche (kakos) et donc, en réponse à son action, Gaïa a recouru à l'arme des lâches, une ruse (il fallait que Gaïa soit légitimée à recourir à une ruse). Et elle enfanta aussi les Cyclopes au cœur violent, Brontès, Stéropès et le courageux Argès, qui remirent à Zeus le tonnerre et forgèrent la foudre. dans le sein de leur mère, la Terre, qui étouffait. Les grecs ne rendirent pas de culte connu à Ouranos. « Il s'agit du ciel qui féconde la terre en l'arrosant de ses pluies »[3]. Ouranos n'a presque aucun rôle dans les mythes, hormis ceux à caractère théogonique ou évhémériste, et les Grecs ne lui rendaient aucun culte, contrairement à son épouse et mère Gaïa. Gaïa enfanta Ouranos, le ciel étoilé, égal à elle-même, capable de l'envelopper tout entière. Au tour des Titans, désormais, de mener une lutte qui conduira à leur châtiment, puis à la mise en place de la souveraineté de Zeus. Ceux que tu honores règnent par des lois justes, sur les villes où abondent les belles femmes ; ils ont les richesses et la félicité, leurs fils se glorifient des joies de la jeunesse ; et leurs filles vierges, le coeur joyeux, forment des choeurs heureux et dansent sur les molles fleurs de l'herbe. Mais un jour Ouranos saturait et devenait trop surcharger par le nombres enormes des joueurs. Ouranos, ayant enchaîné tous ses premiers enfants, les précipita dans le Tartare, qui est un lieu ténébreux dans les enfers, aussi éloigné de la terre, que la terre est éloignée du Ciel. Et ils étaient odieux à leur père, dès l'origine. sur la Terre-Mère et elle donna naissance aux trois Erinyes. Et comme ils naissaient l'un après l'autre, il les ensevelissait, les privant de la lumière, dans les profondeurs de la terre. L'explication suivante : « Ouranos craint et hait ses terribles enfants, qu'il tient enfermés dans le sein de la Terre et ne laisse pas monter à la lumière » est une interprétation du comportement de l'acteur d'un mythe en termes psychologiques inadéquats. Ouranos mutilé par Cronos de Giorgio VASARI © Palazzo vecchio à Florence, Copyright Le grenier de Clio [https://mythologica.fr]. Une autre légende, vraisemblablement importée de Phénicie par Philon de Byblos et pour laquelle on ne connaît aucune traduction française, fait également d'Ouranos un monarque humain devenu dieu après la mort de son père au cours d'une partie de chasse. Dernier petit mystère à expliquer : le nom du ciel en grec est our-anos et non wor-anos. L'encyclopédie de la mythologie : Dieux, héros et croyances du monde entier de Neil PHILIP, Editions Rouge et Or, 2010. Des cours de Yoga en extérieur comme en intérieur au fil des saisons. Certains font également naître de Gaïa fécondée par le sang d'Ouranos mutilé le dieu Silène, père des satyres ( (Nonnos, Dionysiaques), voire la race entière du peuple phéacien (fragment d'Alcman). de la terre à Cronos. Gaïa épousa Ouranos, ils mirent au monde de nombreux enfants: Les Titans, les Titanides, les Cyclopes n'ayant qu'un seul oeil, les Cent-bras ou Hécatonchires, des monstres aux têtes et aux bras multiples. Dans cette tradition, il est l'époux de Titéia et le père de quarante-cinq enfants, parmi lesquels les Titans Atlas, Cronos et Hypérion. On lui fait aussi épouser le Tartare ou le monde souterrain, et le Pont ou la Mer, qui firent produire tous les monstres que renferment ces deux éléments : c.a.d., que les anciens prenaient Gaïa pour la Nature, ou la mère universelle de tous les êtres ; c'est pourquoi on l'appelait communément la grand-mère, magna mater. Certains auteurs comme Hésiode font aussi naître Aphrodite à partir de cette mutilation mais d'après Homère Aphrodite est la fille de Zeus et de Dioné. Vous accueille dans une ambiance intimiste. S'il avait existé, *orranos pourrait être dérivé, en effet, de *orsanos ; or *orranos n'est attesté dans absolument aucun texte de toute la tradition grecque, depuis les origines jusqu'à la fin de l'Empire byzantin. Mythes et mythologie de Félix GUIRAND et Joël SCHMIDT, Larousse, 1996. Les Grecs imaginaient le ciel comme un dôme de laiton, décoré d'étoiles, dont les bords reposaient sur la limite extérieure du disque plat de la terre. Ouranos, ou le Ciel, gouverna le premier le monde; ayant épousé Gaïa (la Terre), il en eut d'abord ceux qu'on nomme à cent bras, Briarée, Gyès et Cottos. Pour un exemple de métathèse phonétique, voir l'ancien français formage, qui aboutit à fromage en français moderne. Des années plus tard, au terme d'un nouveau conflit armé, Cronos est destitué par son fils Zeus, tandis que l'empire occidental d'Atlas, à savoir la péninsule ibérique et le Nord de l'Afrique, revient par héritage à Hadès puis, après la mort sans héritier direct de ce dernier, à son neveu Hermès (source : Eusèbe, citant Philon de Byblos, Prép. D'après Apollodore il jeta ses enfants révoltés dans le Tartare, sombre lieu du monde souterrain, qui se trouvait aussi éloigné de la terre que la terre l'est du ciel; Si on y jetait une enclume, elle mettrait neuf jours et neuf nuits pour en atteindre le fond. Apollodore, Bibliothèque: I, 1, 1 à 4 Traduction de E. Clavier 1865". Un peu au-dessus du grand chemin vous verrez les ruines de Rhybes, et vous n'aurez pas fait trente stades que vous serez à Egium ; ce pays est arrosé de deux fleuves, le Phoenix et le Méganite qui tous deux vont tomber dans la mer au-dessous d'Egium. Et il se réjouissait de cette action mauvaise, et la grande Gaia gémissait en elle-même, pleine de douleur. Pausanias, Périégèse: IX, 23, 4. L'association wor- (woranos) / wer- a l'allure d'une figure étymologique (le poète joue avec la racine du nom du dieu). Mais Cronos ne fut pas plutôt maître du pouvoir suprême qu'il relégua de nouveau § 1. Mythes et légendes du monde entier; Editions de Lodi, Collectif 2006. C'est là, dit-on, que Saturne jeta la faux avec laquelle il avait mutilé le Ciel son père ; c'est pourquoi on a donné le nom de Drepanum à ce promontoire. Et la vigueur, la force et la puissance éclataient dans leurs travaux. Dans l'exemple ci-dessus, Eurulawos résulte de la métathèse Werulawos. La racine indo-européenne de base est *ṷérs- « pleuvoir, mouiller » (également trouvé en grec eersē « rosée », sanskrit várṣati « pleuvoir », avestique aiβi.varəšta « il pleuvait sur »), faisant d'Ouranos « celui qui fait pleuvoir ». Ce n'est qu'après la mort « terrestre » de Dionysos et d'Ammon que l'héritage atlante revint dans sa totalité à Zeus, le fils de Cronos et de Rhéa (sources : Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, III et suivants). Il eut ensuite d'autres fils, appelés Titans,à savoir, Océan, Coéos, Hypérion, Crios, Japet, et Cronos, le dernier de tous; et des filles, nommées les Titanides, qui furent Téthys, Rhéa, Thémis, Mnémosyne, Phoebé, Dioné et Thya. Une variante, d'origine évhémériste, fait d'Ouranos le premier roi des Atlantes et l'inventeur de l'astronomie, ce qui explique qu'après sa mort, ses sujets l'auraient divinisé en tant que dieu du Ciel et ancêtre de tous les autres dieux (Bibliothèque de Diodore de Sicile, livre III, 14). Gaïa épousa Ouranos, ils mirent au monde de nombreux enfants: Les Titans, les Titanides, les Cyclopes n'ayant qu'un seul oeil, les Cent-bras ou Hécatonchires, des monstres aux têtes et aux bras multiples. De tous les enfants nés de Gaia et d'Ouranos ils étaient les plus puissants. fut avec la faucille que l'impitoyable Cronos le châtra; puis il s'emparant des organes génitaux de la main gauche (qui a toujours été depuis et un grand nombre de divinités. Ouranos et Gaia, 2 mondes totalement différant !La plus grande différence est que Ouranos a été créé bien avant Gaia. Et en tout ils étaient semblables aux autres Dieux, mais ils avaient un œil unique au milieu du font. épouse sa sœur Rhéa, il régna sur l'Olympe. Gaïa, irritée de la perte de ceux de ses enfants qu'Ouranos avait précipités dans le Tartare, engagea les Titans à se révolter contre lui, et elle arma à cet effet Cronos d'une faux de diamant. L'hypothèse de Wackernagel, comme celle des linguistes qui s'appuient sur elle, est donc infondée et l'on peut tout aussi bien, mieux même, considérer qu'Ouranos se rattache à la même racine que celle de Varuna, dont le sens pourrait être « le protecteur ». arma d'une faucille de silex soigneusement aiguisée. Ouranos, ou le Ciel, gouverna le premier le monde; ayant épousé Gaïa (la Terre), il en eut d'abord ceux qu'on nomme à cent bras, Briarée, Gyès et … Puis, partageant avec Ouranos sa couche, elle « enfanta » (teke) d'abord les Titans et les Titanides (Théogonie, v. 132-138), ensuite les Cyclopes et les Hécatonchires (géants aux cent bras) (v. 139-146), enfin trois êtres d'une force extraordinaire, Kottos, Briarée et Gyès (v. 147-153). Et puis, de Gaia et d'Ouranos naquirent trois autres fils, grands, très-forts, horribles à nommer, Cottos, Briarée et Gygès, race superbe. Les traditions post-hésiodiques font plus volontiers naître Ouranos de la seule Nyx (la Nuit) laquelle, selon la tradition orphique, lui aurait volontairement transmis le sceptre du monde, qu'elle tenait de son propre père Phanès (divers fragments orphiques) ou bien d'Héméra (le Jour) et d'Éther (la Lumière céleste) (Hygin, Fables, préf.). Ouranos peut donc être traité comme une transformation de Woranos. Gaïa & ouranos Yoga Studio Herblay vous propose des cours de Yoga Hatha, Vinyasa et Yoga Flow. Cela ne plaisait pas à Gaïa qui incita ses autres enfants à se rebeller. Il est heureux celui que tu honores avec bienveillance dans ton coeur, et toutes choses lui abondent. Puis Cronos jetta les parties génitales d'Ouranos à la mer ; une écume blanche se forma et, dans la théogonie d'Hésiode, Aphrodite naquit de cette fécondation. D'abord, dans our-, u est la trace de w- ; ensuite en langue il existe une procédure de formation des mots qui recourt à la métathèse, à l'interversion de la position entre deux phonèmes successifs dans une syllabe initiale, telle que /wor-/ peut se réécrire /ow-r/, puis /w/ devant consonne se vocalise /u/, d'où our-. Vous trouverez ensuite un promontoire qui avance dans cette mer. Elle eut des temples, des autels, des sacrifices, et même des oracles. Ils avaient chacun cent bras et cinquante têtes, et leur force et leur grandeur, les rendaient invincibles. Chassé du pouvoir par ses fils Cronos, Atlas et Dagon, il tente de remonter sur son trône en envoyant ses filles Rhéa, Dioné, Aphrodite-Astarté, Hora et la Durée séduire Cronos afin de le tuer par traîtrise. Et leur force était immense, invincible, dans leur grande taille. Elle façonne du fer et en fabrique une faucille dont Cronos acceptera de faire usage. § 1. Il eut ensuite de Gaïa les Cyclopes, Argès, Brontès et Stéropès, qui n'avaient chacun qu'un œil au milieu du front. Lyssa, la personnification de la Folie Furieuse, est la fille du sang d'Ouranos et Nyx. Ouranos (Uranus, chez les Romains) personnifiait le ciel. Et cent bras se roidissaient de leurs épaules, et chacun d'eux avait cinquante têtes qui s'élevaient du dos, au-dessus de leurs membres robustes. Texte tiré du 'Dictionnaire de la fable' Fr. Du sang jallit naquirent les Géants ou autres monstres, les Erinyes ou déesses vengeresses, et les Méliades. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ev., I, IV). Gaïa fait ensuite également devenir les montagnes demeures des Nymphes (v. 129-130) et Pontos (la Mer). les Cyclopes, les Géants, Il est appelé Uranus ou Coelus chez les Romains, et la planète Uranus lui doit son nom. Elle avait plusieurs autres noms, Titée ou Titéia, Ops, Tellus, Hestia, et même Cybèle, avec laquelle on a souvent confondu Gaïa. Dictionnaire des mythologies en 2 volumes d'Yves BONNEFOY, Flammarion, Paris, 1999. Origines et postérité d'Ouranos dans les traditions post-hésiodiques, Compte-rendu de Jean-Paul Demoule, "Mais où sont passés les Indo-Européens", https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ouranos&oldid=175852705, Article contenant un appel à traduction en allemand, Portail:Religions et croyances/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Enfin, Cicéron, dans la Nature des dieux, attribue successivement aux amours d'Ouranos et d'Héméra, la déesse du Jour, la naissance de l'Aphrodite céleste et d'un premier Hermès plus ancien que le fils de Zeus et de Maïa. L'esprit d'Ouranos se dissipe dans les eaux du fleuve sur les rives duquel Cronos l'avait abattu, et ses anciens sujets le portent aussitôt au rang des dieux. c'est ce qu'ils firent, sous la conduite de Cronos, le plus jeune des sept qu'elle NOEL 1805. Alors l'Equipe Equideo a ouvert un nouveau monde : Gaia. Hésiode, Théogonie: 126-154; Traduction de Leconte de Lisle 1865. En vérité, au commencement, il y eut l'Abîme (Chaos), puis la Terre (Gaïa) et l'Amour (Eros). Ses deux premiers-nés sont des filles, Rhéa, également appelée Pandore et Basiléia (la Royale), qui hérite du trône atlante à la mort de son père, épouse Hypérion, engendre avec lui Hélios et Séléné, mais disparaît de la surface terrestre après l'assassinat de son mari et de son fils par les autres Titans et le suicide de Séléné. L'article de Pokorny signale l'appartenance à la racine de noms propres composés comme Eurulaos, « protecteur de la troupe ». Placé en embuscade, Cronos émascule Ouranos (tranche le lien qui le fixait à la terre) ; le sang, qui jaillit et s'écoule sur la Terre, donne naissance aux Géants (des guerriers), aux Érinyes (les puissances qui poursuivent les matricides) et aux nymphes Méliades (les nymphes des frênes, bois dont on fait les lances). D'après la Théogonie d'Hésiode, Ouranos était le fils de Gaïa (la terre-Mère) qui s'unit à lui pour engendrer les Titans, les Cyclopes, les Géants, et un grand nombre de divinités. Et le dernier qu'elle enfante fut le subtil Kronos, le plus terrible de ses enfants, qui prit en haine son père vigoureux. Cronos, un des Titans, l'aida et détrôna son père; il l'émascula avec une serpe. Les bourses d'Ouranos sont rejetées dans la mer et emportées au loin ; autour d'elles se forme une écume (ἀφρός / aphrós), à l'intérieur de laquelle « prit consistance » (ethrephte : « durcit » / « cailla ») une korè, une « jeune fille » que les dieux et les hommes appellent Aphrodite, car c'est dans l'a-phrôi, « dans l'écume » que threphthê « qu'elle durcit / cailla » / « qu'elle prit corps » d'une belle blancheur. Des gouttes de sang qui en tombèrent, naquirent les trois Erinyes, Alecto, Tisiphone et Mégère. Puis les Titans relâchèrent les Cyclopes du Tartare et confièrent la souveraineté Évidemment puisqu'il est possible de faire jouer son nom, par assonance, avec trois familles de mots, l'une signifiant « mettre un terme à... », l'autre « séparer », une troisième enfin signifiant « être souverain ». § 3. ô Gaia ! Dictionnaires et encyclopédies Britannica, Larousse et Universalis. Quoi qu'il en soit, Hésiode dit que sont extrêmement redoutables (deinotatoi) les enfants de Gaïa et d'Ouranos, puis, non qu'Ouranos en était haï, mais qu'ils étaient un fardeau pour leur tokêi, « leur père », non pas Ouranos seul, mais Gaïa unie à Ouranos, lequel, dès le principe, « refoulait (ses enfants) au plus profond recès de la terre et ne les laissait pas venir à la lumière »[7]. Outre les Titans, les Cyclopes et les Hécatonchires, elles lui reconnaissent plusieurs autres enfants, tous nés de Gaïa, parmi lesquels les trois plus anciennes Muses, les trois Moires ou encore les dieux agrestes Pan et Aristée (diverses sources). Et puis, elle enfante les hautes montagnes, fraîches retraites des divines Nymphes qui habitent les montagnes coupées de gorges, et puis la mer stérile qui bout furieuse, Pontos ; mais pour cela, ne s'étant point unie d'amour. § 2. Pour se venger, Gaïa persuada les Titans d'attaquer leur père et Des gouttes de sang s'écoulant de la blessure tombèrent Dictionnaire des symboles de Jean CHEVALIER et Alain GHEERBRANT, 1997, Dictionnaire de la fable de François NOEL, Dictionnaire critique de mythologie de Jean-loic LE QUELLEC et Bernard SERGENT. lors un geste de mauvais augure), et les jeta, ainsi que la faucille dans la mer près du cap Drépanon (qui signifie faucille). Cronos et Atlas se partagent alors l'antique royaume d'Ouranos, le premier établissant son pouvoir sur la Sicile, l'Italie et l'Afrique du Nord, dont il est plus tard chassé par Dionysos (alors considéré comme le fils d'Ammon et d'Amalthée), le second sur les régions situées à l'extrême-Occident du monde connu (Espagne, Maroc et Mauritanie). Ouranos, Uranus en Romain ou encore le Ciel, méprisait ses enfants les Hécatonchires et il les fit enfermer dans le Tartare.